La pisciculture et la pêche au Burundi sont des secteurs en développement, ayant connu une forte progression après 2012, en particulier avec l’introduction de cages flottantes sur le lac Dogodogo. Ces initiatives visent à compenser la baisse des prises dans le lac Tanganyika, la principale source de pêche du pays. Les espèces piscicoles majeures incluent le tilapia du Nil et le poisson-chat clarias africain (USAID, 2022). Les poissons capturés localement, tels que Ndagala, Mukeke et Sangala, restent également essentiels pour l'économie locale.
Production Limitée et Manque de Soutien: En 2020, la production piscicole n’a atteint que 150 tonnes métriques, ce qui reste insuffisant pour répondre à la demande croissante (World Bank Group). De plus, bien que la stratégie nationale agricole 2018-2027 (SAN) mette en avant la pêche, le soutien gouvernemental à la pêche en cage sur le lac Tanganyika reste en phase de planification (INSBU).
Participation Faible au Secteur Agroalimentaire: La contribution de la pêche et de la pisciculture au secteur agroalimentaire est actuellement limitée, représentant seulement 0,3 % du PIB burundais (INSBU, 2023). Ce chiffre montre que malgré l'importance de ces activités pour les moyens de subsistance, leur impact économique global reste faible.
Exportations et Importations: Les exportations de produits piscicoles sont extrêmement limitées, avec seulement 4 500 USD de poisson congelé non filet exporté vers les États-Unis en 2019 (OEC). En revanche, le Burundi dépend fortement des importations de produits piscicoles pour combler la demande locale, avec un montant total d’importations de 549 000 USD en 2022, provenant principalement de Chine (55,6 %) et de Tanzanie (42,9 %) (OEC). Cette dépendance est exacerbée par la production nationale insuffisante.
Infrastructure et Organisation Limitée : Les pêcheurs burundais sont organisés en coopératives au sein de la Fédération des Pêcheurs et Fournisseurs de Poissons du Burundi (FPFPB), basée à Rumonge. Cependant, le secteur fait face à un manque d'infrastructures adéquates pour la conservation, le transport et l'exportation des produits. L'absence de chaînes du froid adéquates complique davantage la commercialisation des produits sur les marchés ruraux et internationaux (ADB).
Premiers entretiens